Neil Armstrong



Neil Alden Armstrong, né le 5 août 1930 à Wapakoneta dans l'Ohio et mort le 25 août 2012 est un astronaute, pilote d'essai, aviateur de l'United States Navy et professeur américain. Il est le premier homme à avoir posé le pied sur la Lune le 21 juillet 1969, durant la mission Apollo 11.

Armstrong décroche une licence en aéronautique à l'Université Purdue. Ses études sont momentanément interrompues en 1950 par son service militaire dans la marine de guerre des États-Unis. Il y suit une formation de pilote d'avion à réaction. Basé sur un porte-avions il participe à la guerre de Corée et réalise environ 80 missions sur des chasseurs. Après avoir obtenu son diplôme il intègre en 1955 la NACA organisme de recherche aéronautique ancêtre de la NASA. Devenu pilote d'essais il effectue plus de 900 vols pour mettre au point des bombardiers et des chasseurs ; il pilote également les avions-fusées expérimentaux Bell X-1B, Bell X-5 et North American X-15. En 1962 il rentre dans le corps des astronautes de l'agence spatiale américaine de la NASA.

En 1966 Armtrong effectue son premier vol spatial à bord de Gemini 8 et réalise le le premier amarrage de deux engins spatiaux. Il est sélectionné comme commandant d'Apollo 11 première mission à se poser sur la Lune. Le 20 juillet 1969, il pilote le module lunaire Apollo qui atterrit sur le sol lunaire. Avec son copilote Buzz Aldrin Armstrong réalise une sortie extravéhiculaire d'une durée de deux heures vingt qui constitue les premiers pas de l'homme sur un autre corps céleste. Immédiatement après sa mission, Armstrong quitte le corps des astronautes. Il occupe un temps un poste d'enseignant dans le domaine aérospatial et sert de porte-parole pour le compte de plusieurs sociétés américaines. Il est membre des commissions d'enquête qui sont formées après l'interruption de la mission Apollo 13 (1970) et l'Accident de la navette spatiale Challenger (1986).


Premier pas sur la Lune

Bien que le plan de vol officiel de la NASA indiquât une période de repos de l'équipage avant l'activité extra-véhiculaire, Armstrong a demandé que l'EVA se fasse plus tôt dans la soirée par rapport à l'heure d'Houston. Une fois qu'Armstrong et Aldrin ont été prêts à aller à l'extérieur, soit environ six heures après s’être posé, Eagle a été dépressurisé, la trappe s'est ouverte et Armstrong est descendu par l'échelle en premier. Il a mis son pied gauche sur la surface lunaire le 21 juillet 1969 à 2 h 56 minutes UTC, et dit les mots suivants : « That's one small step for [a] man, one giant leap for mankind » ce qui peut se traduire par « C'est un petit pas/échelon pour un homme, mais un bond de géant pour l'humanité ». En effet, on a longtemps supposé qu'Armstrong a omis par erreur le mot « un » de sa désormais célèbre phrase, ce qui rendait l'expression contradictoire car « l'homme » est un synonyme d'« humanité ». Armstrong est cité plus tard comme disant qu'il « espère que l'Histoire me permettra de me rattraper pour avoir enlevé la syllabe et comprenne que ce ne fut pas volontaire, même si ce ne fut pas dit — bien que cela le fût ».

Depuis, il a été affirmé que l'analyse acoustique de l'enregistrement révèle la présence du mot. Une analyse audio numérique réalisée par Peter Shann Ford, un informaticien australien, a fait valoir qu'Armstrong dit en fait « un homme », mais le « un » était inaudible en raison des limitations de la technologie des communications de l'époque. Ford et James R. Hansen, biographe d'Armstrong, a présenté ces résultats à Armstrong et aux représentants de la NASA mais l'article de Ford est cependant publié sur le propre site Web de Ford plutôt que dans un rapport entériné par des pairs scientifiques car des linguistes comme David Beaver et Mark Liberman étaient sceptiques à l'égard des revendications de Ford. Armstrong a par contre exprimé sa préférence pour que cette citation soit écrite avec le « un » entre parenthèses et la transcription faite sur le site de la NASA des paroles est ainsi.

Les premiers mots d'Armstrong ont été déclarés après avoir dit : « Je vais descendre le LM [module lunaire] maintenant ». Il s'est ensuite tourné et a mis le pied sur la surface. Quand Armstrong a fait son annonce, la Voice of America était diffusée en direct par la BBC et bien d'autres stations dans le monde entier. Le public du monde entier, à ce moment-là, a été estimé à 450 millions d'auditeurs sur une population mondiale estimée de 3,631 milliards de personnes. La déclaration « un petit pas… » fut imaginée par Armstrong pendant les heures suivant l'atterrissage.

Dans le ciel, la capsule Apollo poursuivait le tour de la Lune avec à son bord le troisième homme de l'équipage, Michael Collins. Environ quinze minutes après la première étape, Armstrong fut rejoint par Aldrin à l'extérieur. Le duo a commencé sa mission d'enquête sur la façon dont une personne peut se déplacer sur la surface lunaire. Dès le début ils ont également placé une plaque commémorant leur vol, et aussi planté le drapeau des États-Unis. Le drapeau sur cette mission contenait une tige métallique pour le maintenir horizontalement faute de vent. Néanmoins, sur les photographies, le drapeau a une apparence légèrement ondulée suite à la manière dont il fut plié et emballé pendant le voyage. Sur Terre, une discussion a eu lieu sur la pertinence de planter un drapeau, chose qui n'a pas préoccupé Armstrong, celui-ci pensant que tout le monde aurait fait de même sur Terre. Slayton avait averti Armstrong qu'ils recevraient une communication spéciale, mais ne lui a pas dit que ce serait le président Richard Nixon qui serait en contact avec eux, juste après la mise en place du drapeau.

Bien que cela soit prévu, Aldrin a invoqué, par la suite, la mise en place du drapeau mais aussi les communications comme raisons pour lesquelles il n'y eut pas beaucoup de photos d'Armstrong. En effet, dans l'ensemble des photographies d'Apollo 11, figurent seulement cinq images où apparaît Armstrong sur la Lune, prises avec leur unique appareil Hasselblad.

Après avoir aidé à mettre en place le Apollo Lunar Surface Experiments Package, Armstrong est allé faire une promenade vers ce qui est maintenant connu sous le nom de East Crater à 60 m à l'est du module lunaire, soit la plus grande distance parcourue de la mission. La dernière tâche d'Armstrong a été de laisser un petit paquet d'objets en mémoire des défunts cosmonautes soviétiques Youri Gagarine et Vladimir Mikhaïlovitch Komarov, et des astronautes d'Apollo 1 « Gus » Grissom, « Ed » White et Roger Chaffee. Le temps consacré à l'EVA d'Apollo 11 était d'environ deux heures et trente minutes, la plus courte des six missions sur la Lune d’Apollo. Par paliers, ces missions furent de plus en plus longues et, en comparaison, l'équipage d'Apollo 17 a passé plus de 21 heures à explorer la surface lunaire.



Retour sur Terre

Après qu'ils furent rentrés dans le module lunaire, la trappe fut fermée et scellée. Lors de la préparation pour le décollage depuis la surface lunaire, Armstrong et Aldrin découvrirent que, dans leurs volumineuses combinaisons spatiales, ils avaient cassé l'interrupteur d'allumage du moteur. Utilisant un stylo, ils ont poussé le disjoncteur pour activer la séquence de lancement, objet qu'Aldrin a conservé. Le module lunaire s'est ensuite amarré avec Columbia, le module de commande et de service Apollo, avant de repartir vers la Terre. Le module tomba dans l'océan Pacifique et l'équipage d'Apollo 11 fut récupéré par l'USS Hornet.

Après avoir été libéré d'une mise en quarantaine d'une durée de dix-huit jours (pour s'assurer qu'ils n'avaient pas attrapé une infection ou une maladie sur la Lune), l'équipage a été fêté à travers les États-Unis et dans le monde entier dans le cadre d'une tournée de quarante-cinq jours. Armstrong a ensuite pris part au spectacle de Bob Hope de l'United Service Organizations. La presse écrite citera une histoire entre Armstrong et l'actrice Connie Stevens, qui faisait partie de la tournée, mais cela fut démenti.

En mai 1970, Armstrong s'est rendu en Union des républiques socialistes soviétiques pour présenter un exposé lors de la 13e conférence annuelle du Comité international de la recherche spatiale. Arrivée à Leningrad (Saint-Pétersbourg) en provenance de Pologne, il s'est rendu à Moscou où il a rencontré le Premier ministre Alexis Kossyguine. Il a été le premier occidental à voir le supersonique Tupolev Tu-144 et à visiter le Centre d'entraînement des Cosmonautes Youri Gagarine. À la fin de la journée, il a été surpris de voir la vidéo différée du lancement de Soyouz 9 dont il n'avait pas eu vent, même si Valentina Terechkova qui avait été son hôte, et son mari Andrian Nikolaïev était à bord.